Jean Bello (auteur, dessinateur)

Jean Bello est né à Pietraroja, il y a des lunes et des lustres, dans un petit village de montagne du  centre-sud de l’Italie; il vit à Montréal depuis 1958, où il dessine avec fantaisie le monde qui l’entoure. Les premiers contacts avec le climat du Québec résultent en une solide grippe qui le maintient alité plus d’une semaine, où, pour passer le temps et se désennuyer, il commence à dessiner. Depuis lors, il n’a jamais cessé, devenant un complet autodidacte en le domaine.

Après un Bac en histoire de l’art, il s’investit dans le milieu de la bande dessinée, du graphisme et des arts. Il fait partie du C.A. de la SOJAC (Société des jeunes artistes créateurs. Conférencier invité aux cours de perfectionnement des enseignants organisés par l’Universté de Montréal, on le rencontre aussi comme chargé de cours au Cégep du Vieux-Montréal. En 1983, il part au Rwanda en tant qu’expert en illustration pour le compte de U.S.-AID Kigali et Creative Associates (Washington). À son retour, on lui découvre un nouveau visage de co-animateur d’un atelier sur le même sujet pour l’émission télévisée Le 9e art de 1984 à 1986.

Jean Bello poursuit son travail d’illustrateur et de bédéiste tout en se spécialisant en dessins de décors de dessins animés, participant l’épisode Taarna du film Heavy Metal, the movie et six épisodes de The Racoons. On peut voir son travail surtout dans la presse: un strip quotidien dans Le Devoir (1976), une b.d. publiée en feuilleton dans La Presse (Le Pays des Anciens, texte de N. Bourdon, 1978-1980). Entre autres, il est le dessinateur du personnage central de la revue Le joyeux Mic-Mac (collaboration de B. Assiniwi) et des épisodes d’une b.d. de science-fiction humoristique Journal d’un mange-espace dans le magazine Vidéo-Presse. Franchissant les frontières, certaines de ses bandes dessinées paraissent en France et aux U.S.A. (Epic Illustrated). De plus, quelques expositions de peinture sont organisées autant au Québec qu’outre-mer. Pendant vingt ans, il travaille comme illustrateur et infographiste pour les Pages Jaunes.

Jean Bello

Jean Bello a toujours pensé que le dessin, et particulièrement la bande dessinée, est une forme de littérature, une façon de se faire du cinéma à peu de frais, en tous cas une manière contemporaine de raconter des histoires. C’est pourquoi, il crée aussi des contes (Les Maskalutes, illustrations de C. Bénard et L. Piché, Mondia). Pour lui, écrire et dessiner sont des formes de création semblables et imbriquées. Les mots et les dessins fabriquent des images, créent des ambiances et peuvent susciter l’émotion. Ce sont des lieux où l’on se réfugie à des moments d’incertitude ou de déséquilibre, des actes libérateurs. Avec le temps, l’écriture est devenue pour lui un besoin irrépressible et presque quotidien dont une partie seulement est destinée à être publiée (Le Chamane fou, Boréal junior et Exil en la demeure, Le Sémaphore, un premier roman tous publics, 2016).

Depuis 2010, il met un peu de côté le dessin de ressemblance et la bande dessinée pour un travail pictural d’avantage exploratoire et très coloré, mélangeant les techniques et les rendus, aussi bien que figuration et abstraction dans un même canvas. Ces tableaux qui utilisent à la base une approche de monotypes et qui apparaissent proches d’oeuvres peintes, demeurent pour lui encore et toujours du dessin. Du dessin libre et sans contrainte où le regard recompose des images et des récits.

Depuis 2010, il est membre du C.A. de Vivement poésie.